bettynuage@gmail.com
Président J.-Paul Zimmermann
 
 
Mon élevage... Ralph SCHMITT
Quand j'ai commencé l'élevage des lapins avec une femelle Fauve de Bourgogne, le 1er mai 1994, je n'y connaissais RIEN ! On m'avait offert une mère et 8 lapereaux.....
Que leur donner à manger - à part les carottes et le foin, ça tout le monde le sait -, comment "élever" une famille nombreuse ? J'ai demandé des conseils aux anciens du village qui élevaient quelques lapins pour la consommation, nourris à l'herbe du jour et au pain sec, betteraves l'hiver (abattus à 10/12 mois, après deux semaines dans une caisse "pour s'engraisser", sans pouvoir se retourner,  il était nécessaire de les mariner, au pinot noir bien entendu, dans un village viticole d'Alsace, mais rien à voir en goût avec les lapins de la grande distribution ! ).
De l'herbe, j'en n'avais pas ; du foin, j'en ai trouvé ; des carottes fourragères, aussi. Puis j'en ai parlé au maire du village, André Fritsch, qui m'a raconté que son père, Alfred, de Barr, ville voisine, avait créé une race de lapin en 1964 après de nombreuses années de tâtonnements ; instituteur à l'école des Vosges, avenue des Vosges à Barr, au pied du Mont Sainte Odile, il l'avait baptisé "Sablé des Vosges", "Sablé" à cause du voile de couleur sable qui recouvrait une sous-couleur claire, et "Vosges", puisqu'il élevait les lapins dans la cour de l'école du même nom.

Et j'ai appris qu'il avait fondé le "syndicat" des aviculteurs de Barr, qu'il existait donc (!) des associations d'éleveurs de lapins et de poules qui organisaient des concours avec des prix et des médailles, et ce depuis plus d'un siècle, et je n'en savais rien !
Je me suis mis immédiatement à la recherche d'un éleveur de Sablé des Vosges ; la première exposition avicole à Stotzheim, et hop, un mâle Sablé des Vosges de Jean-Georges Stoeffler dans mon clapier : car j'avais construit un clapier de 8 cages avec du bois de récupération… sans même me douter que les 8 petits Fauves de Bourgogne, ben il fallait bien les isoler à un moment !

Alors, sans même comprendre que j'étais tombé dans un engrenage infernal, j'ai acheté des cages Gâtinais d'occasion, j'ai bricolé des cages en bois avec des tiroirs pour mieux les nettoyer, jusqu'à 90 cages ! Et puis est venu le temps des expositions, dans la société locale, puis une autre et encore une autre, au groupement "la cunicole" de Fritz Kiemlé ; j'ai envoyé des lapins à Paris, à Nîmes, à Lille, à Belfort, à Saint-Dié, etc., par groupage ou par la Sernam….

Champion de toute sorte, GPH par-ci, par-là, les coupes "pleuvaient". J'étais cité Champion de France dans les pages régionales des DNA, avec mes Sablés des Vosges ! Mais en 2003, j'ai dû cesser mon élevage et toute mon activité associative en aviculture pour raison professionnelle.


 


Photos R.S.
En 2016, libéré des contraintes, j'ai repris l'élevage, mais plus "raisonné" ; des poules d'Alsace dans mon verger, des "Sablé des Vosges" dans mon grand garage….
Je ne voulais pas de cages en béton à l'intérieur du bâtiment ; mais je savais que le bois des cages ne résisterait pas longtemps à l'acide urique.

Suite à certains  conseils avisés (merci Jean-Jacques !), j'ai opté pour des bacs en plastique achetés par internet sur un site d'un marchand vosgien, du matériel en provenance d'Allemagne, car en France on n'en trouve guère je crois.

 
J'ai bricolé 2 "hôtels" de 3 x 4 cages (2.50 m de long x 2.00 de haut, 60 cm de profondeur) et deux "maternités" de 2x3 cages communicantes, avec des plaques OSB et des tasseaux ; trois étages de 4 cages, avec des planches amovibles sur lesquelles reposent les bacs de 60 x 60, d'un nettoyage aisé. Cela a eu un coût, le bois, le grillage en maille de 25, la quincaillerie, les bacs, les abreuvoirs, les augettes, les râteliers…. Mais les bacs sont de bonne qualité, le bois n'est pas souillé, le nettoyage est facilité.
La litière dans les bacs : copeaux et paille. Foin dans les râteliers demi-lune, eau fraîche dans les abreuvoirs de type glou-glou fixés sur le grillage de la porte à bonne hauteur ; la base de l'alimentation, granulés -lapereaux, reproducteurs, élevage- et orge, quantités selon l'âge et le poids, entre 90 et 120 grammes et en fin d'après-midi ; du foin le matin, un peu de verdure du jardin en saison début d'après-midi, un mélange un peu plus riche pour les femelles allaitantes et à volonté.

Du pain sec une fois la semaine, j'en ai autant de plaisir à les entendre grignoter que le lapin lui-même… Des carottes, des côtes de choux-fleurs, des herbes du jardin, des feuilles de fraisiers, de la roquette, du persil (sauf les allaitantes). En friandise, l'hiver, et avant les expos, un peu de tournesol ou de graines de lin, après les expos, pour les reproducteurs un peu d'avoine…

Pour les Sablés, je vérifie régulièrement le poids et note l'évolution ; faire attention au fanon, ajuster la quantité de nourriture selon. Penser à vérifier les crottes, et ne pas hésiter à revoir l'alimentation en cas de problème. De toute façon, il faut sortir les lapins de leur cage le plus souvent possible pour pesage, brossage, coupe des ongles, c'est le meilleur moyen de les habituer au jugement et à l'exposition et pour en profiter pour les examiner au plus près.

Voilà pour cette première prose.  Mars 2017

 



Créer un site
Créer un site